Sur l’invitation de l’association Sépharos, nous visitions l’église Saint-Valérien en février dernier. Nous avons commencé par travailler à distance puis avec la distance, échangeant des photos, travaillant par maquettes. Le confinement ne permettait pas tout à fait de penser et développer le projet in situ. Cette situation nous a amené à nous attarder sur le « dessein », sur ce moment où une idée, un langage émerge ; quand les choses, dans l’espacement, viennent à s’éclaircir, se redessinent, s’équilibrent. Le dessein est devenu une matière à tordre, à assembler, à ligaturer.
Bien qu’intervenant dans une église vieille de 1000 ans, nous souhaitions l'aborder comme un espace contemporain, l’investir tel qu’il nous était présenté, lieu d’exposition artistique, volontairement tourné vers la création contemporaine.
Nous avons pensé notre installation à travers un ensemble de supports : picturaux, sculpturaux, lumineux. Quelque part il s’agissait pour nous d’élaborer une peinture, mais dans l’espace : une peinture à parcourir, comme si nous pouvions entrer dans la nef et habiller la lumière.
Bien qu’intervenant dans une église vieille de 1000 ans, nous souhaitions l'aborder comme un espace contemporain, l’investir tel qu’il nous était présenté, lieu d’exposition artistique, volontairement tourné vers la création contemporaine.
Nous avons pensé notre installation à travers un ensemble de supports : picturaux, sculpturaux, lumineux. Quelque part il s’agissait pour nous d’élaborer une peinture, mais dans l’espace : une peinture à parcourir, comme si nous pouvions entrer dans la nef et habiller la lumière.
Une périssoire est une longue embarcation étroite et instable, présageant d’une navigation périlleuse. C’est une cousine bourgeoise du canoë-kayak, que l’on retrouve le long des bords de l’Yerres dans les peintures de genre de Gustave Caillebotte. Elle est présentée comme le seuil de l’exposition, en voûte plate, invitant le visiteur à pénétrer dans l’installation et à prendre l’espace par le dessous. En redressant la tête, un spéléologue, aurait probablement mentionné la découverte d’une salle, avec ses cavités pénétrables et ses grandes ogives, laissant tomber plus haut mousquetons et anneaux de vache ayant assuré sa descente. Il aurait poursuivi sa progression latéralement, attentif au pouvoir colorant de la fluorescine avec lequel on trace les cours d’eau souterrains.
Après l’averse, l’humidité est ambiante, les infiltrations longent les galeries, ça baigne, ça trempe, ça goutte, ça klink. Le long du mur, la série de peintures «Bleu, brou, huile...» est issue d’une suite de gestes et de papiers trempés dans divers produits ménagers de quincaillerie.
Le souterrain c’est un peu le dehors au dedans ou en dedans, le secret du paysage et de ses plis, des figures presque familières qui émergent d’accidents tectoniques. Parallèlement au ciel, on y cherche le début, le commencement, l’origine.
Après l’averse, l’humidité est ambiante, les infiltrations longent les galeries, ça baigne, ça trempe, ça goutte, ça klink. Le long du mur, la série de peintures «Bleu, brou, huile...» est issue d’une suite de gestes et de papiers trempés dans divers produits ménagers de quincaillerie.
Le souterrain c’est un peu le dehors au dedans ou en dedans, le secret du paysage et de ses plis, des figures presque familières qui émergent d’accidents tectoniques. Parallèlement au ciel, on y cherche le début, le commencement, l’origine.